ÑÇäíÇ ÇáÒÈíÑí
10/03/2009, 08:31 PM
Les Fleurs du Mal Charles Baudelaire ÒåæÑ ÇáÔÑ « Traduttore, Traditore » disent les Italiens ; « traduire c’est trahir » ! Mais puisque cette excessive opinion, il a bien fallu qu’on nous la traduise en français pour que nous en comprenions le sens, traduire c’est aussi partager. Ainsi dit, le géni passe d’une langue à une autre : délicate manœuvre qui comporte de beaux exemples de réussites : Charles Baudelaire a bien tendu la main à Edgar Allan Poe. Dans ce qui suit nous lui renvoyons l’ascenseur ! Traduire c’est trahir, cela va de soit. Seulement il nous faut maintenant que nous le savons, dépasser ce simple constat pour une traduction « créative ». Car selon moi, le traducteur est créateur, aussi traitre qu’il puisse être ! Mon défi sera toutefois de passer au lecteur arabophone la même émotion que le lecteur a lors de sa lecture du texte initial. Ma traduction sera donc une traduction des sentiments, des sensations et des émotions. Il s’agira donc pour nous dans ce qui suit de : « Tenter de comprendre comment, tout en sachant qu’on ne dit jamais la même chose, on peut dire presque la même chose. » Umberto Eco, Dire presque la même chose I. Présentation des Fleurs du Mal
1. Charles Baudelaire
Dans l’histoire de la littérature française, Charles Baudelaire est à la croisée des chemins. Bien que l’on retrouve dans son inspiration poétique de nombreux traits du romantisme, il se rallie à la réaction parnassienne initiée par Théophile Gautier qui proclame le culte de l’art pour l’art. Mais surtout, il annonce par sa théorie des correspondances la doctrine symboliste qui triomphera à la fin du siècle. Il laissera toutefois l’image du poète solitaire et incompris, soucieux de créer sa propre voie. Premier de cette lignée que Verlaine baptisera « les poètes maudits
».
2.
Les Fleurs du Mal
« Des poètes illustres s’étaient partagé depuis longtemps les provinces les plus fleuries du domaine poétique. Il m’a paru plaisant, et d’autant plus difficile, d’extraire la beauté du Mal. Ce livre, essentiellement inutile et absolument innocent, n’a pas été fait dans un autre but que de me divertir et d’exercer mon goût passionné de l’obstacle. »Projet de préface aux Fleurs du Mal
Les Fleurs du Mal ne sont pas une simple addition de poèmes qui auraient pris place dans le recueil au fur et à mesure de leur composition. Ils ne sont pas non plus un simple agencement de mots. Il est entre l’auteur et son œuvre un rapport intime et profond. Il écrira à Ancelle, le 28 février 1866 : « Faut-il vous dire à vous qui ne l’avez pas plus deviné que les autres que dans ce livre atroce, j’ai mis tout mon cœur, toute ma tendresse, toute ma religion (travestie), toute ma haine? Il est vrai que j’écrirai le contraire, que je jurerai mes grands dieux que c’est un livre d’art pur, de singerie, de jonglerie; et je mentirai comme un arracheur de dents. »
II. Les Fleurs du Mal, ÒåæÑ ÇáÔÑ 1. Le titre
Baudelaire a affirmé à plusieurs reprises que « les Fleurs du Mal » sont
[U]Correspondances
La Nature est un temple où de vivants piliers
Laissent parfois sortir de confuses paroles;
L’homme y passe à travers des forêts de symboles
Qui l’observent avec des regards familiers
.
Comme de longs échos qui de loin se confondent
Dans une ténébreuse et profonde unité,
Vaste comme la nuit et comme la clarté,
Les parfums, les couleurs et les sons se répondent.
Il est des parfums frais comme des chairs d’enfants,
Doux comme les hautbois, verts comme les prairies, -
Et d’autres, corrompus, riches et triomphants
.
Ayant l’expansion des choses infinies,
Comme l’ambre, le musc, le benjoin et l’encens,
Qui chantent les transports de l’esprit et des sens.
ÇáãÊØÇÈÞÇÊ
ÇáØÈíÚÉ ãÚÈÏ Ýíå ÃÚãÏÉ ÍíøÉ
ÊØáÞ ÇáÚäÇä ÃÍíÇäÇ áßáÇã ãáÊÈÓ¡
ÇáÅäÓÇä íÌæÓ ÝíåÇ ÚÈÑ ÛÇÈÇÊ ãä ÇáÑãæÒ¡
ÊÑÇÞÈå ÈäÙÑÇÊ ÃáíÝÉ.
þ ßÃÕÏÇÁ ãÏíÏÉ ÇãÊÒÌÊ ãä ãßÇä ÓÍíÞ
Ýí ÊæÍÏ ãÈåã æ ÚãíÞ¡
ãÈ ßÇáÛíÇåÈ æ ÇáÖíÇÁ
ÊäÊÔÑ ÇáÚØæÑ¡ÇáÃáæÇä æ ÇáÃÕæÇÊ
åäÇáß ÚØæÑ äÇÚãÉ ßÈÔÑÉ ÇáÃØÝÇá¡
ÚÐÈÉ ßÇáãÒÇãíÑ¡ ÎÖÑÇÁ ßÇáÈÑÇÑí¡
æ ÃÎÑì ÝÇÓÏÉ¡ ÛäíÉ¡ ãäÊÕÑÉ
áåÇ ÇäÊÔÇÑ ÇáÃÔíÇÁ ÇáÓÑãÏíÉ¡
ßÇáãÓß æ ÇáÚäÈÑ¡ ÈÑãßÉ æÇáÈÎæÑ¡
ÊäÔÏ ÓßÑÉ ÇáÑæÍ æ ÇáÍæÇÓ.þ
3-Femmes damnées, Delphine et Hippolyte
A la pâle clarté des lampes languissantes,
Sur de profonds coussins tout imprégnés d'odeur
Hippolyte rêvait aux caresses puissantes
Qui levaient le rideau de sa jeune candeur.
Elle cherchait, d'un œil troublé par la tempête,
De sa naïveté le ciel déjà lointain,
Ainsi qu'un voyageur qui retourne la tête
Vers les horizons bleus dépassés le matin.
De ses yeux amortis les paresseuses larmes,
L'air brisé, la stupeur, la morne volupté,
Ses bras vaincus, jetés comme de vaines armes,
Tout servait, tout parait sa fragile beauté.
äÓÇÁ ãÚÐÈÇÊ
ÊÍÊ ÇáÖæÁ ÇáÔÇÍÈ ÇáãäÈÚË ãä ÇáÞäÇÏíá ÇáÎÇÝÊÉ¡
æ Úáì ÇáÃÑÇÆß ÇáæËíÑÉ ÇáÚÈÞÉ¡
ßÇäÊ åíÈæáíÊ ÊÍáã ÈÚäÝ ÇáãáÇãÓÇÊ ÇáÊí ÑÝÚÊ ÇáÓÊÇÑ Úä ÈÑÇÁÊåÇ ÇáÛÑÉ.þ
ÊÈÍË ÈãÞáÉ ÃÑÈßÊåÇ ÇáÚÇÕÝÉ.
Úä ÓãÇÁ ÓÐÇÌÊåÇ ÇáÊí ÕÇÑÊ äÇÆíÉ ÚäåÇ¡
ßãÓÇÝÑ íÚæÏ ÈÃäÙÇÑå
äÍæ ÇáÃÝÇÞ ÇáÒÑÞÇÁ ÇáÊí ÇÌÊÇÒåÇ ÚäÏ ÇáÕÈÇÍ.
ÏãæÚ ÚíäíåÇ ÇááÊÇä ÇÓÊåáßåãÇ ÇáÚÔÞ ÇáæÇåäÉ
åíÃÊåÇ ÇáãäßÓÑÉ¡ ÐåæáåÇ¡ áÐÊåÇ Çá߯íÈÉ
ÐÑÇÚÇåÇ ÇáãåÒæãÊÇä¡ ÇáãÑÊãíÊÇä áÇ ØÇÆá ãäåÇ
ßá ÔíÁ íÏÚã æ íËÑí ÌãÇáåÇ ÇáãÑåÝ.
De profundis clamavi
J'implore ta pitié, Toi, l'unique que j'aime,
Du fond du gouffre obscur où mon cœur est tombé.
C'est un univers morne à l'horizon plombé,
Où nagent dans la nuit l'horreur et le blasphème;
Un soleil sans chaleur plane au-dessus six mois,
Et les six autres mois la nuit couvre la terre;
C'est un pays plus nu que la terre polaire;
- Ni bêtes, ni ruisseaux, ni verdure, ni bois.
Or il n'est pas d'horreur au monde qui surpasse
La froide cruauté de ce soleil de glace
Et cette immense nuit semblable au vieux Chaos
;
Je jalouse le sort des plus vils animaux
Qui peuvent se plonger dans un sommeil stupide,
Tant l'écheveau du temps lentement se dévide!
ãä ÇáÃÚãÇÞ ÃäÇÏíß
ÃÊæÓá Åáíß íÇ ãä áÇ ÃÍÈ ÓæÇå!
ãä ÃÚãÇÞ ÇáåæÉ ÇáãÙáãÉ ÇáÊí åæì ÝíåÇ ÞáÈí.
Çäå ßæä ߯íÈ ÇÝÞå ãä ÇáÑÕÇÕ,
íÓÈÍ Ýí áíÇáíå ÇáÑÚÈ æ ÇáÔÊíãÉ:
ÔãÓ ÚÏíãÉ ÇáÍÑ Êåíãä Úáíå ÓÊÉ ÃÔåÑ,
ÈíäãÇ íÛØí Çááíá ÇáÃÑÖ Ýí ÇáÓÊÉ ÃÔåÑ ÇáÈÇÞíÇÊ;
Çäå ÈáÏ ÃßËÑ ÚÑÇÁ ãä ÇáÞØÈíä.
áÇ ÏÇÈÉ Ýíå, áÇ ÌÏÇæá, áÇ ÎÖÑÉ æ áÇ ÛÇÈÇÊ.
æ áÇ ÝÙÇÚÉ Ýí ÇáÚÇáã ÊÊÌÇæÒ
Þ åÇÊå ÇáÔãÓ ÇáÌáíÏíÉ
æ åÐÇ Çááíá ÇáÚÙíã ÇáÔÈíå ÈÇáÓÏíã ÇáÃÒáí;
ÇÍÓÏ ãÕíÑ ÃÍÞÑ ÇáÍíæÇäÇÊ
ÇáÊí ÊÓÊØíÚ Ãä ÊÛØ Ýí ÓÈÇÊ ÈáíÏ,
áßËÑÉ ãÇ íÊËÇÞá ÇáÒãä![/align]
[/COLOR]
Conclusion [LEFT]Il ne faut pas s’arrêter à chaque mot, demander à la traduction ce qu’elle ne pourra jamais acquérir: dire la même chose! Il faut aller vers une traduction plus créative, une traduction du sentiment, de la sensation et de l’objet culturel dans sa globalité!
Nb. Je dédie cette modeste étude à mon grand professeur, au regretté Mustapha El Kasri dont la traduction des Fleurs du Mal m’a beaucoup aidé et inspiré, malgré quelques différences d’opinions, toujours enrichissantes et à notre grand auteur et professeur monsieur Abdel Hamid Al Gharbaoui !
1. Charles Baudelaire
Dans l’histoire de la littérature française, Charles Baudelaire est à la croisée des chemins. Bien que l’on retrouve dans son inspiration poétique de nombreux traits du romantisme, il se rallie à la réaction parnassienne initiée par Théophile Gautier qui proclame le culte de l’art pour l’art. Mais surtout, il annonce par sa théorie des correspondances la doctrine symboliste qui triomphera à la fin du siècle. Il laissera toutefois l’image du poète solitaire et incompris, soucieux de créer sa propre voie. Premier de cette lignée que Verlaine baptisera « les poètes maudits
».
2.
Les Fleurs du Mal
« Des poètes illustres s’étaient partagé depuis longtemps les provinces les plus fleuries du domaine poétique. Il m’a paru plaisant, et d’autant plus difficile, d’extraire la beauté du Mal. Ce livre, essentiellement inutile et absolument innocent, n’a pas été fait dans un autre but que de me divertir et d’exercer mon goût passionné de l’obstacle. »Projet de préface aux Fleurs du Mal
Les Fleurs du Mal ne sont pas une simple addition de poèmes qui auraient pris place dans le recueil au fur et à mesure de leur composition. Ils ne sont pas non plus un simple agencement de mots. Il est entre l’auteur et son œuvre un rapport intime et profond. Il écrira à Ancelle, le 28 février 1866 : « Faut-il vous dire à vous qui ne l’avez pas plus deviné que les autres que dans ce livre atroce, j’ai mis tout mon cœur, toute ma tendresse, toute ma religion (travestie), toute ma haine? Il est vrai que j’écrirai le contraire, que je jurerai mes grands dieux que c’est un livre d’art pur, de singerie, de jonglerie; et je mentirai comme un arracheur de dents. »
II. Les Fleurs du Mal, ÒåæÑ ÇáÔÑ 1. Le titre
Baudelaire a affirmé à plusieurs reprises que « les Fleurs du Mal » sont
[U]Correspondances
La Nature est un temple où de vivants piliers
Laissent parfois sortir de confuses paroles;
L’homme y passe à travers des forêts de symboles
Qui l’observent avec des regards familiers
.
Comme de longs échos qui de loin se confondent
Dans une ténébreuse et profonde unité,
Vaste comme la nuit et comme la clarté,
Les parfums, les couleurs et les sons se répondent.
Il est des parfums frais comme des chairs d’enfants,
Doux comme les hautbois, verts comme les prairies, -
Et d’autres, corrompus, riches et triomphants
.
Ayant l’expansion des choses infinies,
Comme l’ambre, le musc, le benjoin et l’encens,
Qui chantent les transports de l’esprit et des sens.
ÇáãÊØÇÈÞÇÊ
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ÊäÊÔÑ ÇáÚØæÑ¡ÇáÃáæÇä æ ÇáÃÕæÇÊ
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3-Femmes damnées, Delphine et Hippolyte
A la pâle clarté des lampes languissantes,
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Hippolyte rêvait aux caresses puissantes
Qui levaient le rideau de sa jeune candeur.
Elle cherchait, d'un œil troublé par la tempête,
De sa naïveté le ciel déjà lointain,
Ainsi qu'un voyageur qui retourne la tête
Vers les horizons bleus dépassés le matin.
De ses yeux amortis les paresseuses larmes,
L'air brisé, la stupeur, la morne volupté,
Ses bras vaincus, jetés comme de vaines armes,
Tout servait, tout parait sa fragile beauté.
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C'est un univers morne à l'horizon plombé,
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Un soleil sans chaleur plane au-dessus six mois,
Et les six autres mois la nuit couvre la terre;
C'est un pays plus nu que la terre polaire;
- Ni bêtes, ni ruisseaux, ni verdure, ni bois.
Or il n'est pas d'horreur au monde qui surpasse
La froide cruauté de ce soleil de glace
Et cette immense nuit semblable au vieux Chaos
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Je jalouse le sort des plus vils animaux
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Tant l'écheveau du temps lentement se dévide!
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ÃÊæÓá Åáíß íÇ ãä áÇ ÃÍÈ ÓæÇå!
ãä ÃÚãÇÞ ÇáåæÉ ÇáãÙáãÉ ÇáÊí åæì ÝíåÇ ÞáÈí.
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Nb. Je dédie cette modeste étude à mon grand professeur, au regretté Mustapha El Kasri dont la traduction des Fleurs du Mal m’a beaucoup aidé et inspiré, malgré quelques différences d’opinions, toujours enrichissantes et à notre grand auteur et professeur monsieur Abdel Hamid Al Gharbaoui !